Mendy, accusé d’être «un prédateur» qui «a créé des situations» pour violer des femmes

CHESTER, ENGLAND - AUGUST 15: Benjamin Mendy, a player for Manchester City, arrives for the first day of his trial at Chester Crown Court on August 15, 2022 in Chester, England. Mendy, is charged with eight counts of rape involving seven women between October 2018 and August 2021. Mendy was suspended by Man City after being charged by police. He denies all charges. (Photo by Christopher Furlong/Getty Images)
Le défenseur français est jugé par le tribunal de Chester pour huit accusations présumées de viol et une autre d’agression sexuelle.
Benjamin Mendy fait face à un procès très médiatisé devant le Chester Crown Court, accusé de huit infractions présumées de viol et d’un chef d’agression sexuelle.
Le footballeur les a tous démentis, mais ce lundi, il a été accusé d’être «un prédateur» qui «a inventé des situations» pour pouvoir violer et agresser sexuellement des femmes avec son ami Louis Saha Matturie.
«Le reproche est simple. Cela n’a pas grand-chose à voir avec le football. En fait, c’est un autre chapitre d’une très vieille histoire : des hommes qui violent et agressent sexuellement des femmes parce qu’ils pensent qu’ils sont puissants et parce qu’ils pensent qu’ils peuvent s’en tirer», a lu le procureur Timothy Cray dans la déclaration liminaire faite par une partie de l’accusation le premier jour du procès.
«Ces femmes étaient jetables : des choses qui étaient utilisées pour le sexe puis mises de côté. Cela a été l’effet des choix délibérés et planifiés que les accusés ont faits et des souhaits qu’ils ont exprimés à de nombreuses reprises», a-t-il poursuivi dans des déclarations recueillies lundi par le tabloïd britannique The Mirror.
Et c’est que l’accusation défend que la plupart des crimes présumés dont Mendy et Matturie sont accusés ont été commis à l’adresse que le joueur a dans le Cheshire.
Ils insistent même sur le fait que l’une des tâches de Matturie pour Mendy «était de trouver des jeunes femmes et de créer des situations dans lesquelles elles pourraient être violées et agressées sexuellement».
L’accusation soutient qu’elle a jusqu’à 13 témoins qui se sont présentés pour témoigner contre les accusés et qui peuvent prétendument prouver que Mendy était un prédateur :
«La persécution de ces 13 femmes par les accusés en a fait des prédatrices , elles étaient prêtes à commettre de graves infractions sexuelles. Le fait qu’ils n’aient pas accepté le non comme réponse, ou qu’ils aient créé des situations où le non n’était même pas une option, est quelque chose que vous entendrez encore et encore», poursuit l’acte d’accusation.
Il ressort également de son discours que les deux accusés n’avaient aucun respect pour les victimes présumées : «Les actes que les accusés ont commis ensemble montrent une indifférence impitoyable envers les femmes qu’ils ont persécutées . Dans leur esprit, et cela ne pouvait pas être plus clair, le flot de femmes qu’ils amenaient chez eux n’existait que pour être poursuivies pour le sexe.»
Ivre, sans téléphone portable et avec des salles de panique
Les méthodes prétendument utilisées par les accusés pour amener les femmes chez eux ont été détaillées au tribunal. Premièrement, certains d’entre eux se sont fait retirer leur téléphone, beaucoup d’autres affirment qu’ils ont été contraints de se saouler ou enfermés dans des pièces avec des serrures spéciales, comme celles utilisées pour les salles de panique.
Cependant, les prévenus se défendent en affirmant que toutes les femmes ont donné leur consentement pour avoir des relations sexuelles, mais l’accusation ne le croit pas.
«L’accusation accepte que certaines femmes consentiraient à avoir des relations sexuelles avec Mendy, mais toutes ne le feraient pas ou ne l’ont pas fait.. Le grand pas fait par Mendy était de vouloir que chaque femme qui venait à son adresse soit disponible pour le sexe. Saha partageait cette mentalité. Ensemble, ils s’étaient convaincus que le consentement libre et éclairé à des relations sexuelles par les femmes qui entraient dans leur orbite n’avait tout simplement pas d’importance»
Le consentement va être l’un des principaux protagonistes d’un procès qui fait le tour du monde et qui promet de faire la une des journaux.
Pour l’instant, Mendy devra écouter les témoignages de jusqu’à 13 femmes et d’un procureur qui a décrit la recherche des femmes comme un jeu : «Ces accusés n’étaient pas dans un heureux état d’ignorance sexuelle : ils savaient très bien ce qu’ils faisaient. Ils ont transformé la recherche de femmes pour avoir des relations sexuelles en un jeu, et si les femmes étaient blessées ou en détresse… Dommage.»